L'illusion d'un rêve, Shibuya Yuuri

Les semaines étaient rapidement passées jusqu’au moment où Yuuri avait enfin trouvé le village de ces reclus de la société. Le jeune ninja avait tenté d’avoir rapidement des informations, malheureusement, il devait aider le village d’une façon ou d’une autre. Les sages du villages, de vieilles hommes ayant vécu de nombreux hivers en avaient décidé ainsi. Aucun d’eux ne semblait être enclin à donner des réponses sans avoir concerter le reste du groupe. Bien sur cela ne dérangeait pas le jeune ninja même s’il aurait préféré avoir des réponses rapidement. Malheureusement ces sages, tant respectés au sein du village, avaient décidé que pour avoir des réponses, il fallait être un membre de ce village. Être membre du village ne pouvait être possible que dans deux cas : être né au sein du village ou bien accomplir un acte de générosité sans arrière pensées et avoir l’approbation du conseil. Bien que Yuuri était d’une nature très respectueuse et ce face à n’importe quoi, il trouvait cette idée étrange, proche de l’absurdité. Malgré tout, il n’avait rien dis et avait simplement demandé ce qu’il pouvait faire pour aider le village. La réponse des anciens, comme il les appelait, le surprit un peu plus : il devait trouer lui-même la réponse et agir sans qu’on ne le lui demande.

Gardant patience, Yuuri décida de rester dans le village puisque personne semblait ne s’en soucier. Suivant chaque actes d’une petite famille qu’il avait prit pour modèle, il avait dans l’idée de s’adapter à leurs coutumes et façons d’agir, ainsi, il comprendrait probablement ce qu’il leur fallait le plus. Dans un premier temps, Yuuri avait penser à leur dire tout ce qu’il savait sur le monde extérieur, mais il s’était rapidement douté que cela ne les intéresserait pas. Il avait, dans un second temps, pensé pouvoir les aider à faire de meilleurs toits de maison ou d’autres éléments essentiels à leur vie de tout les jours, malheureusement, il n’avait jamais appris à les faire, même s’il avait probablement lu dans de nombreux livres comment faire, la théorie et la pratique étaient séparées par un profond et mortel gouffre. Prenant donc son mal en patience, le jeune ninja continua de vivre parmi villageois en tentant parfois de s’y mêler et de rentrer dans des conversations. Dans les premières semaines, il n’eut aucun résultat, aucun villageois ne semblaient vouloir l’intégrer à aucune conversation. Puis, les mois passèrent et quelques enfants vinrent à sa rencontre, décidés à en apprendre plus sur lui, le curieux personnage du village, comme ils l’appelaient. Yuuri avait bien évidemment répondu à chaque question de ces enfants qui ne voulaient juste que satisfaire leur curiosité. Bien évidemment, Yuuri savait qu’en parlant avec les enfants, les parents arriveraient tôt ou tard, en bien ou en mal, tout dépendait de ce que disaient les enfants de lui et de comment on pouvait le voir. Sur cette conclusion, Yuuri avait toujours affiché un air calme et souriant, montré son côté le plus doux et généreux.

Ce ne fut qu’au bout du quatrième mois qu’il eu enfin un résultat. En effet, la famille qu’il avait prit en modèle était venue lui parler et plus précisément la mère des trois enfants qui avaient sympathisé avec le ninja. Lui apportant un panier remplis de fruit, elle avait voulu lui parler pour le connaître un peu mieux, finalement le panier n’était qu’un prétexte et tout deux le savait. Au cours de la discussion, Yuuri en avait apprit un peu plus sur les traditions et sur le fonctionnement du village, d’une nature souriante et douce, la mère de famille ressemblait à sa mère, enfin, selon ce qu’il avait apprit de son père. Oubliant cette idée, Yuuri avait demandé plus d’information sur le village et tentait d’apprendre comment il pouvait avoir des informations. Bien évidemment, il avait demandé si elle savait quoique ce soit propos de la femme qu’il recherchait, hélas, elle ne savait rien. Il était d’ailleurs presque possible que personne du village ne la connaisse, après tout, cette kunoichi avait probablement utilisé de nombreuses fois cette technique et pouvait avoir atteint la centaine d’année tout en paraissant, malgré tout, âgée que d’une trentaine d’année. Si même les anciens ne connaissaient pas cette femme, alors ce qu’aurait fait Yuuri jusqu’à ce jour n’aurait servit à rien. Cette idée lui traversait souvent l’esprit, le convainquant presque d’arrêter cette plaisanterie et de partir à la recherche de sa proie d’une autre manière. À la fin de leur conversation, Yuuri fut finalement inviter à venir habiter chez eux, plutôt que dans la cabane de fortune qu’il s’était construire depuis son arrivée. La mère de famille savait que cela ferait plaisir à se enfants et qu’elle aiderait ainsi ce jeune adulte qui ne semblait pas avoir une vie facile.

Après quelques semaines, trouvant cette nouvelle vie presque satisfaisante, Yuuri avait mis de côté, pour quelques temps au moins, ces plans pour retrouver sa proie. Bien sur, il n’oubliait pas ses objectifs et se demandait toujours comment satisfaire les sages du village. La réponse vint finalement le lendemain bien qu’elle n’arriva pas comme elle l’espérait. À son réveil, deux des enfants avec lesquels il vivait depuis quelques semaines l’attendaient pour lui dire qu’on voulait le voir au conseil du village. Pressé par les deux enfants énergiques, Yuuri fut rapidement conduits devant les anciens et attendit patiemment de connaître les raisons de sa présence. Regardant un à un ses interlocuteurs, Yuuri attendait que les sages parlent en premier comme le voulaient la tradition ou la logique du village. Après un long moment d’attente, le premier sage parla pour énumérer ce qui s’était passé depuis l’arrivée du jeune garçon, comme ils l’appelaient. Le second sage finit par annoncer que d’une certaine manière, Yuuri avait aidé le village en lui accordant un certain renouveau et une actualité qui avait longtemps fait le sujet de nombreux débats. De plus, sa présence ici semblait donner un certain courage et un remous chez les plus jeunes donnant ainsi une seconde vie au village. Pour eux, ce semblait suffisant et Yuuri semblait s’en satisfaire aussi. Les écoutant silencieusement et attentivement, Yuuri attendait patiemment les informations qu’il mémoriserait et ré-exploiterait pour attraper sa proie.

Quand la fin de l’entrevue fut finie, Yuuri avait appris suffisamment de chose pour partir à la recherche de sa proie et pour la retrouver en un rien de temps. Même si les anciens du village ne l’avaient pratiquement pas connus, n’ayant tous qu’une dizaine d’années lorsqu’elle avait quitté le village, ils avaient néanmoins appris à Yuuri que la technique qu’elle utilisait venait bel et bien du village. Dans cette optique, ils avaient pu lui donner quelques renseignements pour la retrouver, des renseignements sur le type de chakra employé ou plutôt, sur son type de chakra. De plus, ils lui avaient offert une boussole un peu particulière qui ne marcherait qu’une unique fois. Cette boussole permettait tout simplement de, non pas indiquer le nord, mais d’indiquer la position d’une personne si on connaissait son chakra. Pour cela, il ne fallait bien évidemment trouver une trace de son chakra. Mais ça, Yuuri savait où le trouver. Le jeune ninja avait rapidement remercier les membres du conseil et était parti préparer ses affaires pour repartir en voyage et ce, le plus rapidement possible.

Préparant son sac de voyage à l’aide des deux enfants et de leurs mère qui l’avait hébergé et accueillit comme un membre de la famille pendant quelques semaines, Yuuri les remercia pendant un long moment avant de partir vers le village où il avait vécu son enfance. Leur promettant qu’il reviendrait probablement lorsqu’il aurait fini avec cette histoire, Yuuri pensait encore que cela était possible, hélas ce n’était pas le cas et ça il ne l’apprit qu’une fois en dehors du village. En effet, alors qu’il allait prendre le seul chemin pour sortir du village, la jeune femme, déjà mère de famille et donc responsable, l’avait arrêté et lui avait expliqué une des règles du village. Si Yuuri pourchassait Narumi et allait jusqu’à la tuer, il ne pourrait jamais revenir au village car l’une des plus ancienne loi du village stipulait que l’exil était la seule sanction des criminels mineurs ou majeurs. En d’autres termes, si Yuuri tuait Narumi, il serait considéré comme un criminel et ne pourrait jamais revenir au village. Cette nouvelle serra le cœur de Yuuri. Même s’il se plaisait bien dans ce village et qu’il y avait trouvé une certaine place, il ne pouvait pas renoncer à sa chasse, à la promesse qu’il avait faite sur devant la tombe de ses parents. Les larmes lui montant aux yeux, le jeune ninja prit une dernière fois la mère de famille qui l’avait si gentiment accueillit pendant de si longues semaines.

Parti le cœur serré, Yuuri s’était précipité vers le village de son enfance en ne tentant de ne penser à rien d’autre que son chemin et sa vitesse. Il voulait agir pour ne plus penser, agir pour ne plus y repenser et renoncer à son choix. Même s’il ne les connaissait que depuis quelques semaines, ils avaient été comme une seconde famille où il était un peu le grand frère bien qu’il avait eu parfois l’impression d’être le père. Cette pensée lui semblait étrange et lui pinçait un peu plus le cœur. Filant plus rapidement entre les arbres, Yuuri se noyait petit à petit dans l’action et la spontanéité pour ne plus penser à rien. Cette nature pensive et imaginatif ne lui servait à rien aujourd’hui si ce n’était que se sentir mal une nouvelle fois. Encore une fois il avait perdu une famille, un groupe de personne avec lequel il se sentait bien et peut-être même vivant. Peut-être sa vie serait-elle ainsi, un perpétuel flot de déception et d’errance de village en village où il y trouverait un soupçon de vie avant de le voir réduit en poussière par un quelconque élément. Non, sa vie ne serait pas ainsi, tout serait terminé une fois Narumi morte. Il en avait la certitude et même s’il doutait encore maintenant, la réponse ne tarderait probablement car il avait tout ce qui lui fallait pour la retrouver et mettre un terme à ses jours.

Se dirigeant vers le village de son enfance, Yuuri s’était rendu à son ancienne maison sans même ralentir son allure une fois dans le village. Arrivant devant la porte, il frappa rapidement tout en gardant une certaine tenue pour ne pas sembler presser ou malpoli. Quand la jeune herboriste vient lui ouvrir, il lui demanda rapidement si elle avait jeté les affaires présentes dans diverses pièces. Lui répondant que non, Yuuri entra sans plus attendre et se dirigea d’un pas vif vers la chambre et prit un objet qu’il n’avait pas vu depuis bien longtemps. Le mettant contre la boussole unique pendant quelques minutes, il se servit de son chakra comme conducteur et laissa faire le reste. La boussole avait bel et bien trouver sa proie, à présent, Yuuri savait où elle était et saurait tout de ses déplacements. Il ne lui restait plus qu’à la retrouver et la faire payer tout le mal qu’elle lui avait fait subir, à lui et à son père.

Se reposant un peu avant d’entamer la dernière phase de son plan et de sa chasse, Yuuri avait profité de l’hospitalité de la jeune herboriste pour reposer son corps quelque peu fatigué de tout ses voyages. Profitant aussi d’un regard chaud et copieux, Yuuri se rendait compte qu’il n’avait plus manger aussi bien depuis quelques temps déjà. Même au village où il s’était arrêté quelques mois, il n’avait pas manger ainsi, non pas que la mère de famille ne savait pas cuisiner, au contraire, elle savait très bien cuisiner, mais elle n’avait pratiquement jamais réussi à gaver Yuuri ainsi avec des plats aussi divers que nourrissant. Après avoir manger ainsi, Yuuri n’avait pu qu’attendre avant de partir à la poursuite de Narumi. Pour ne pas rester sans rien faire, Yuuri avait médité quelques minutes avant de parler avec la jeune herboriste et sa petite sœur qui voulaient en savoir plus sur lui et sa famille car, selon elles, il avait une détermination comme personne d’autre et un courage tout aussi grand. Le jeune ninja avait répondu à chacune de leur question en gardant un sourire sur les lèvres même si leurs questions pouvaient parfois lui rappeler des souvenirs douloureux. Invité à passer la nuit dans une chambre pour partir à l’aube, Yuuri ne put qu’accepter, n’étant guère fatigués, Yuuri et la jeune herboriste parlèrent pendant une bonne partie de la nuit avant de se séparer pour aller dormir.

Se réveillant une heure avant l’aube, Yuuri se prépara rapidement, prenant un rapide brin de toilette, il s’habilla rapidement, mangea quelques fruits et parti après avoir déposé un mot de remerciement sur la table du salon. Enfilant sa cape de voyage, Yuuri repartit sur les routes et les sentiers pour retrouver sa proie et régler ses comptes une bonne fois pour toute. Vérifiant qu’il n’avait pas oublié sa boussole, Yuuri la regarda un moment avant de rassembler sa détermination et de se diriger vers la sortie du village. Une fois dehors, la véritable partie de chasse commencerait, la proie du ninja n’aurait aucun endroit pour se cacher. Tôt ou tard, Yuuri lui tomberait dessus et lui ferait payer tout ses méfaits. À présent, ce n’était qu’une question de temps.

De nouveau en voyage, Yuuri ne perdait pas de temps et allait à une vitesse maximale sans pour autant surpasser ces limites pour garder ses forces au cas où un accident apparaîtrait. Il en savait pas ce qui pouvait lui arriver dans ces zones inconnus ou dans ces forêts désertes. La prudence restait de mise car il n’était pas rare qu’un prédateur devienne une proie. Regardant de temps en temps sa boussole, Yuuri ne savait pas à quelle distance il se trouvait de sa proie, il savait juste si elle était plus au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest. C’était déjà plus que suffisant, pour corriger ce manque d’information, il n’avait qu’à garder l’œil ouvert et à observer ce qu’il y avait devant lui. Yuuri ne lui laisserait aucune chance, avant même qu’il ne s’arrête pour lui faire connaître le nom et le village de son agresseur, le jeune ninja devait lui empêcher tout mouvement pour ne lui laisser absolument aucune chance et aucun moyen de riposter. Il savait déjà comment faire, il avait la technique parfaite pour l’empêcher toute riposte. Il utilisera une technique qu’il avait découverte après des années d’entraînement et de méditation. Il était probablement le seul à en être capable. Il allait lui enlever un sens, un des cinq sens que chaque être humain et même chaque être vivant possédait. De la vue, de l’ouïe, de l’odorat, du toucher et du goût, Yuuri avait décidé de lui ôter celui du toucher. Privé de ce sens, elle serait incapable de faire un quelconque jutsu ou même de manier un kunai. S’il réussissait à la priver de ce sens, il aurait gagné.

Inconsciemment, Yuuri réfléchissait à chaque possibilité qui s’offriraient à lui une fois qu’il saurait exactement où était sa cible. Il réfléchissant à chaque endroit possible où elle se trouvait et à la manière d’être le premier à frapper sans lui laisser le temps de se rendre compte de sa présence. Plus il y pensait et plus Yuuri savait qu’il n’échouerait pas. Regardant une nouvelle fois sa boussole, Yuuri s’arrêta net lorsqu’il aperçu une silhouette droit devant. L’observant furtivement, il ne fallait guère de temps à Yuuri pour reconnaître Narumi. Malgré toutes ces années, elle n’avait pratiquement pas changer. Le même physique et la même attitude. L’observant un moment, il vérifia chacun de ses gestes et se préparait silencieusement. Rangeant sa boussole, il se glissa discrètement derrière elle avant de foncer et tenter de lui toucher les bras à l’aide de sa main recouverte d’une fine couche de chakra. Lui touchant le bras, il repassa rapidement devant elle et fit volte-face pour lancer un kunai en visant son épaule indemne. Comme il l’aurait penser, elle le dévia difficilement mais le dévia quand même. Stoppant toute action, Yuuri fit face à la kunoichi et lui laissa le temps de comprendre. Apparemment, elle n’avait pas oublié son visage, ou plutôt, elle n’avait pas tarder à le reconnaître. Pris d’effroi, elle s’était jeter sur lui sans plus attendre.

Yuuri avait rapidement prévu la suite du combat. Reculant de quelques pas, il prépara sa prochaine technique qui consisterait à continuer à lui ôter ses sens. Cette fois il viserait l’odorat lui bloquant ainsi une voix respiratoire. Attendant qu’elle soit arrivé à la fin de son mouvement, n’ayant ainsi plus aucun retranchement, Yuuri laça sa main vers son front et laissa partir son chakra. La technique avait non pas un effet permanent, enfin, pas normalement, il suffisait simplement que son adversaire y croit et le redoute. Mais ça, c’était gagné d’avance pour le jeune ninja qui ne faisait que commencé le combat. Son adversaire, avait déjà un bras en moins et sentait à vue d’œil sa respiration s’accélérer. Yuuri avait encore deux projets pour elle. Non, il n’allait pas la tuer, cela serait une délivrance pour elle, Yuuri s’en était aperçu pendant le voyage.

Se préparant à un nouvel assaut, le jeune ninja ne voulait pas s’exprimer, laisser Narumi dans ses doutes et dans ses réflexions sans oublier ses peurs lui permettait d’avoir un avantage évident sur la psychologie et la concentration. Même s’il n’était certain de rien sur l’issu d’un combat au corps à corps, le jeune ninja savait qu’en jouant sur la réflexion et le moral, il pouvait gagner. Passant à la suite de son plan, Yuuri s’élança vers la kunoichi et, d’un coup rapide, lui toucha de nouveau la tempe d’un geste rapide et précis. Même s’il avait une idée sur ce qu’elle vivait, Yuuri venait de la plongé dans une illusion que seule la victime connaissait. Il venait de briser une partie de son âme et avait quasiment gagné le combat. La voyant tombé à genou en se hurlant, Yuuri détourna le regard un moment avant de s’approcher d’elle et de la regarder silencieusement. Lui posant deux doigts sur le front, il la regarda un moment dans les yeux avant de laisser son chakra partir et la plongea dans un monde de ténèbres. Lui ôtant la vue, l’ouïe et le goût, il venait en faire une mort vivante. Il en avait fait une coquille vide où seul le cœur était encore sain. Son esprit était brisé et ne s’en remettrait pas avant longtemps, quant à ses sens, elle n’avait plus la détermination de ne pas y croire. Son esprit brisé, elle croirait à cette illusion et en ferait une vérité. La rendant ainsi plus morte que vive.

Yuuri ne l’avait pas tué mais il se doutait que le village où il avait acquis la boussole, n’accepterait pas le châtiment qu’il lui avait fait subir. Néanmoins, Yuuri ne regrettait pas son choix et se sentait libéré. Ayant accomplit sa vengeance, il se sentait allégé d’un poids qui l’avait oppressé depuis bien des années. À présent, il pourrait se recueillir une dernière fois sur la tombe de ses parents avant de vivre une vie qu’il déciderait seul, en espérant qu’il ne voit pas ses rêves et ses joies privés comme jusqu’à maintenant.

Sa vengeance aboutie, réussite ou qu’importe l’adjectif, Yuuri se sentait libéré d’un pas qui le rongeait de l’intérieur depuis déjà des années. Ayant vengé son père, mort à cause d’une technique qui n’aurait jamais du existé, le jeune ninja se disait qu’il était maintenant devenu un homme, un adulte responsable et indépendant qui devrait vivre selon ses envies et ses choix. Bien sur il l’avait toujours fait, mais à présent il n’avait plus de but fixe, il était véritablement libre. Libre et vide à la fois. Le revers de la médaille comme on l’appelait. N’ayant plus d’objectif ni même de cible, Yuuri ne savait pas ce qu’il devait faire ou même, ce qu’il pouvait faire. Traquant Narumi, il avait cherché ici et là, glanant des informations en retournant ciel et terre. Mais à présent, il n’avait plus un tel but précis. Son père et ses amis lui avaient demandé de vivre et de chérir cette vie que l’on lui avait offerte. Cette vie dont le prix avait été une autre vie, celle de sa mère. Yuuri avait pensé à retourner au village de son enfance, retrouver cette maison où il avait grandi quelques années mais il l’avait donné à la jeune herboriste et sa famille pour y vivre paisiblement, proche de leur boutique qu’ils entretenaient avec soin. La médecine des plantes était une bonne chose, la preuve était qu’elle avait permis à son père de vivre plus longtemps pour qu’ils puissent se revoir ne serait-ce que quelques jours. Décidant finalement d’aller se recueillir sur la tombe de ses parents où il pourrait probablement réfléchir plus calmement, Yuuri se mit en route après un rapide repas.

Voyageant à un rythme plus calme et moins raide que précédemment, Yuuri se sentait bizarre, pour la première fois depuis longtemps, il voyageait à son allure sans être pressé par un quelconque facteur comme le temps ou des chasseurs voulant l’attraper pour le ramener en enfer. Il arriva malgré tout rapidement sur les tombes de ses parents et pria silencieusement pendant un court moment en fermant les yeux. Montrant son respect pour eux, Yuuri n’avait pas pu résister à l’envie de dire qu’il avait enfin vengé son père. Ce dernier était-il fier de lui, content ou au contraire était-il déçu de son comportement ? Yuuri n’en savait rien et ne le saurait probablement jamais. Malgré tout, il savait qu’il avait fait ce qu’il fallait faire. Méditant encore quelques temps, ce ne fut qu’après une ou deux heure qu’il ressentit une légère brise sur son visage, une brise fraîche et revigorante venu de l’est. Profitant de cette sensation bienveillante, Yuuri finit par ouvrir les yeux et vu le paysage sous un autre œil. Le même paysage qu’il avait vu quelques mois auparavant semblait, ce même paysage semblait avoir changer tout en restant le même. Peut-être avait-il compris un sens caché, peut-être avait-il compris quelque chose qu’il n’avait jamais su ? Il n’en savait rien mais cette sensation semblait attirer son attention en voulant lui montrer quelque chose. Restant de longues heures devant ce paysage, Yuuri avait méditer sur ce que pouvait signifier ce paysage car il le savait, même dans la mort, ses parents voulaient lui donner une leçon qui lui serait profitable pour le restant de ses jours. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que Yuuri comprit enfin ce sens. Les tombes placées juste devant le paysage magnifique signifiaient une seule et unique chose aux yeux de Yuuri : même si le monde lui appartenait, d’autres personnes souffraient comme il avait souffert.

Était-il dans l’erreur en pensant ainsi ? Un philosophe approuverait probablement, énonçant que le monde n’appartenait à personne et qu’au contraire, l’Homme appartenait au monde. Mais aucun philosophe n’était présent, Yuuri était seul, seul avec sa réflexion et sa nature profonde. De plus, sa mère avait donné sa vie pour qu’il puisse naître et son père avait passé toute sa vie à aider ceux dans le besoin d’une manière ou d’une autre. Peut-être voulaient-ils que leur enfant perpétue leur vision des choses et vit avec la même générosité et le même sens du sacrifice qu’ils avaient eu jusqu’à leur mort. Concluant ainsi, Yuuri jura devant la tombe de ses parents de faire tout ce qui était en son pouvoir pour aider le plus de gens possible. Il vivrait au jour le jour et parcourrait les villages pour offrir son aide d’une quelconque manière. Offrant ses capacités au monde, Yuuri aurait très bien pu être vu comme un idéaliste crétin ou un être totalement chiffonné croyant à des stupidités. Mais cette vision, le jeune ninja s’en moquait car il faisait cela pour ses parents. Peut-être était-il dans le tord, mais il ne le saurait pas avant d’avoir essayé. Comme le lui avait apprit son père, la vie est la succession d’erreurs que l’on fait. On peut soit les renier et se voiler la face, soit les accepter et tenter de les réparer pour finalement avoir le cœur léger et aucun regret. Une leçon que Yuuri n’oublierait jamais et garderait toujours dans un coin de sa tête. Priant donc une dernière fois sur la tombe de ses parents, Yuuri les remercia pour tout ce qu’ils avaient fait pour lui. Jurant qu’il vivrait en les gardant à jamais en mémoire et dans son cœur, il parti une larme à l’œil qu’il ne put retenir face au flot de souvenir qu’il l’avait vécu quelques instants plus tôt.
Décidant de partir vers l’ouest et de quitter ce pays, Yuuri décida de se mettre en route vers le Pays du riz, un endroit comme un autre qu’il n’avait visité et qu’il espérait accueillant. Voyageant à une vitesse beaucoup moins rapide que les précédentes fois, le ninja prenait le temps d’admirer, de contempler et de retenir chaque vision du paysage qu’il avait. Les reflets du soleil sur un lac au crépuscule, lorsque le rouge envahissait le ciel avant de s’assombrir pour laisser place à la nuit. Le son des arbres bruissant sous les rafales de vents venant de l’est. Le chant des oiseaux lorsque le soleil se levait doucement et que la journée promettait d’être ensoleillé. L’éclat des étoiles les nuits de pleine lune, laissant les voyageurs dormir sous une fresque céleste d’une beauté sans égale. Peut-être devenait-il poète ou admiratif devant la nature. Quel être sensible ne le serait-il pas ? Mais cela voulait-il dire qu’il était devenu un être sensible et pacifique ? Non, c’était une erreur de croire cela, en lui sommeillait une force destructrice capable de briser l’âme d’un homme en quelques secondes. En lui, sommeillait une force qu’il avait scellé pour ne nuire à personne sauf lorsque la vie d’autrui serait en danger.

Se tournait-il vers la nature car il ne lui restait plus rien ? Se tournait-il vers les paysages pour échapper au vide qui l’entourait ? Cette liberté signifiait-elle vivre seul loin de tout ? Non, il en était certain. Malgré tout, pendant toute sa vie, il n’avait jamais été libre et pourtant, il ne s’était jamais senti aussi seul. Non, il n’était plus seul, son esprit et son cœur était entouré d’une multitude de personne. Même s’il ne pouvait le ressentir, il se savait entouré des nombreuses personnes qu’il avait connu un jour et avec lesquelles il avait passé de bons moment. Ses quelques connaissances du Centre et du village qu’il avait protégé pendant une année entière. Les quelques personnes qu’il avait connu lors de sa traque comme la jeune herboriste, ou la mère de famille qui l’avait hébergé pendant de nombreux mois. Son meilleur ami, Kagami qui ne l’avait jamais abandonné et l’avait toujours considéré comme son frère. Son père qu’il considérait comme l’homme de sa vie, l’être qui lui avait le plus appris sur la vie et avait toujours répondu présent jusqu’au drame de sa vie. Son amie, son seul et unique amour qu’il n’avait reconnu que trop tard, Stella, cette fille au visage et au caractère semblable à celui d’un ange, d’un être doux et généreux. Et enfin, même s’il ne l’avait jamais connu, sa mère qui devait probablement être l’égal de la joie et du bonheur sous une forme charnelle. L’être qui avait sacrifié sa vie pour sauver celle de son enfant. À jamais il garderait toutes ses personnes dans sa mémoire et dans son cœur, à jamais ils accompagneront ses pas et le guideront pour lu éviter de tomber dans un monde de chaos et de folie. À jamais il occuperont sa vie et ce même s’ils n’étaient plus de ce monde.

Il pleuvait des cordes et ce depuis maintenant bien des heures. Impossible de jouer dehors ni même d’aller voir des amis sans être tremper jusqu’aux os. Mais que pouvait-il faire chez lui ? Réviser ses cours ? Il était en vacance, il voulait en profiter un maximum. Jouer au Go ? Il aurait bien voulu mais il n’allait pas jouer seul et il n’avait personne avec qui jouer. Son petit frère ? Son père ? Sa mère ? Tous refuseraient prétextant avoir autre chose à faire. Il était bloqué chez lui et n’avait absolument rien à faire. Pourquoi diable devait-il rester chez lui à attendre que le beau temps revienne ? Pourquoi lui interdisait-on d’aller jouer dehors ou au moins d’aller chez un de ses amis ? Il soupçonnait une autre raison, la « peur d’être mouillé » n’était pas une excuse. Que mijotaient ses parents ? Ou du moins, que lui cachaient-ils ? Avaient-ils peur de ce qui pouvait lui arriver en chemin ? Il n’avait pas à avoir peur, après tout, il était devenu un jeune étudiant à l’académie maintenant et bientôt il deviendrait ninja.

Oui, comme l’homme dont le village ne fait que parler. Un ninja encore jeune et pourtant si talentueux, son nom ? Comment ne pas le savoir ? Shibuya Yuuri aussi surnommé l’illusionniste du dernier recours. Oui, d’après ce qu’il savait, le ninja apparaissait de village en village, là où justice devait être faite et où un trouble grandissait sans que personne ne puisse l’arrêter. Il était comme un héros apparaissant pour vaincre les méchants ou apaiser les peines. Combien de fois il avait été rapporté que ce jeune ninja permettait à des mourants de voir un rêve qu’ils n’avaient pu voir de leur propre yeux, leur permettant ainsi de mourir en paix et sans regret. Pour lui, ça semblait important, pourquoi ? Personne ne le savait véritablement, malgré tout, on respectait son choix et on ne disait rien. Il n’était pas rattaché à un village ou à un autre, non, il allait et venait comme bon lui semblait et on ne pouvait espérer le voir que dans de cas, en priant pour que ses pas le mènent jusqu’au village ou en tentant vainement d’aller le chercher dans la forêt ou les environs. En effet, personne ne savait où il vivait exactement, la plupart du temps, disait-on, il dormait dans une auberge avant de repartir très tôt à l’aube pour voyager de nouveau. On savait seulement qu’il errait dans les environs et qu’il allait dans plusieurs villages. Après quelques mois seulement, on l’avait considéré comme le protecteur des villages et comme l’aide venue de nulle part. Un héros et un modèle pour les enfants, voilà ce qu’il était devenu.

Bien évidemment, le jeune garçon qu’il était voulait également voir ce ninja de ses propres yeux, après tout, c’était pour lui ressembler qu’il avait voulu devenir ninja. Mais pourrait-il le voir un jour ? Viendrait-il par ce jour de pluie ? Pourquoi viendrait-il ? Après tout, que viendrait-il faire ici ? Y avait-il un trouble de l’ordre ? Un mourrant qui était tourmenté ? Pas à ce qu’il avait pu entendre. Pouvait-il venir pour aucune raison particulière ? Il n’en savait rien mais l’espérait malgré tout. Le voir ici même signifierait beaucoup pour lui. En l’ayant en face de lui, il pourrait probablement lui poser toutes les questions qu’il se posait et auraient très probablement les réponses qu’il cherchait. Malheureusement, il n’y avait déjà que trop peu de raison qu’il vienne dans ce village, quant à venir chez lui, c’était carrément impossible. Bloqué dans sa chambre, il en voulait au temps et maudissait de plus en plus cette pluie. Elle l’empêchait de faire tant de chose. S’il apprenait que ce ninja de renom était venu dans
le village durant cette pluie, il ne savait pas quelle réaction il aurait mais il était certain qu’il poussera d’innombrables jurons et ce, qu’importe son vocabulaire.

Perdu dans ses pensées, à rêver d’être, un jour, face à face avec ce ninja dont tout le monde parlait, le jeune garçon n’entendit pas tout de suit sa mère lui dire que son ami était arrivé. Filant dans le salon où il son ami devait attendre, le jeune garçon s’arrêta brusquement lorsqu’il vit une personne inconnue installé à la table, prenant une tasse de thé dans la plus grande discrétion. Vêtu d’une cape de voyage, il avait rabattu la capuche par respect pour ses hôtes qui l’avait accueillit le temps que la pluie passe. Le détaillant un peu plus, il fut stupéfié lorsqu’il le reconnu. Cette chevelure longue et unique, ce visage à al fois calme et souriant, cette allure presque héroïque, cette aura de charisme et de respect, ce katana reposant contre le dossier de la chaise. Il n’y avait pas de doute, à maintes reprise il avait entendu cette description. L’illusionniste du dernier recours était là, chez lui, buvant silencieusement un thé. C’était comme un rêve, non plus qu’un rêve, un miracle. Les quelques pourcentages de possibilités de sa venue s’étaient trompés, il était là, devant lui et sans doute prêt à discuter pendant un long moment, ou du moins, jusqu’à ce qu’une éclaircie se fasse.

Se précipitant vers la chaise se trouvant en face de lui, il oublia complètement la politesse et s’assit en ne le quittant plus des yeux. Attendant d’être vu, il finit par lui demander s’il était bien l’illusionniste si renommé. L’homme en face de lui approuva d’un simple signe de tête et d’un sourire qui en disait long. Il semblait apprécié sa présence. Souriant comme un enfant découvrant un cadeau, le jeune garçon oublia presque son ami qui parlait avec son père. Lui posant alors une multitude de question, il ne voulait pas louper cette chance unique que le ciel lui offrait. Il était en face de son idole et pouvait probablement lui poser toutes les questions qu’il avait en tête. Et comme si le miracle était total, son interlocuteur répondait calmement et sincèrement à chacune de ses questions. Un léger sourire flottait sur ses lèvres, ne disparaissant qu’à une ou deux occasions. Jeune mais futé, l’enfant compris qu’il s’agissait probablement d’un souvenir douloureux, enfin, c’est ce qu’il pensait, était-ce vrai ? Il n’en avait aucune idée, après tout, comment pouvait-il dire qu’il comprenait les réactions de ce ninja de talent ?

La conversation dura quelques temps, lorsque le ciel s’éclaircit, le ninja décida de partir, remerciant encore une fois les parents de l’enfant pour leur hospitalité. Lui posant une dernière question, l’enfant se serait probablement retenu s’il avait su la réponse. En effet, il avait apprit que son idole partait pour l’est est ne passerait probablement pas par ce village avant un certain temps, certain qu’il ne risquait plus rien. Même si cela fendait le cœur du jeune étudiant, il se résigna vite en se disant que de nombreuses personnes l’attendaient, même si elles ne le savaient pas encore. Ce héros voyagerait dans le monde entier et aiderait des milliers de gens. Ce n’était qu’une question de temps, bientôt il deviendrait une légende, ça, il en était certain. Et il suivrait sa voie en devenant lui aussi un ninja qui mettrait ses capacités au service des plus démunis. Il deviendrait lui aussi un ninja reconnu et aimé dans son village et tout ceux qui l’entourait. Oui, c’était son rêve, son avenir et son souhait le plus cher. Chacun des conseils qu’il avait eu lui serait utile et plus encore, ils seraient un avantage sur tout ses camarades. Aujourd’hui, l’illusionniste partait vers l’est, mais demain, le jeune garçon le suivrait et marcherait dans ses pas pour lui ressembler et devenir le héros de sa génération. Un ninja de renom qui agissait pour la justice, non qui vivait pour le bien.

Bonjour,

Alors tout d'abord, je vais te dire une bonne chose... Cela ne change pas mon avis que tu m'aies fait une fiche de 26 messages d'histoire qu'une personne qui m'en fait 1. Au contraire, je préfère lire peu et concis que lire dans le détail. Ton personnage est alors trop décris et il perd de son originalité dans le Rp. Outre cela, je vais tout de même me faire un plaisir de donner mon avis sur ta fiche.

Alors, étant fainéant au plus haut point, j'ai lu ton résumé ainsi qu'une grande partie du reste et cela me choque énormément. Il y a un monde de différences entre l'écriture du résumé et le reste. Que dois-je penser ? A part les fautes d'orthographe encore plus nombreuses, je te promets que la syntaxe n'y est pas. Tu te répètes, il te manque des mots alors que le restant de ta fiche essaie d'être plus sophistiquée. Pourquoi une telle différence ? Je te demanderai une explication.
Passons à la suite.
Comme je te l'ai dit, je ne suis pas un grand fan des longues fiches. Tu donnes plus pour avoir plus peut-être ? Enfin, quoi qu'il en soit, ton écriture est plaisante, même si parfois, j'ai eu l'envie de décrocher et prendre un petit café. Enfin, je ne peux dénigrer un travail si hardemment travaillé. Ainsi donc, je te donnerais un grade qui correspond à celui de Nukenin de rang A.
Mais avant tout, je demande des explications sur la différence de qualité entre le résumé et le reste. De plus, je te demanderai de faire attention à tes participes passés et infinitifs où j'ai souvent vu la faute se produire. En effet, il n'est pas rare de voir un "é" au lieu d'un "er" et inversément... Ce qui casse ta lecture à la longue.

Cordialement,
~Nimiza.

Shibuya Yuuri a écrit:

Enfin si cette longue histoire pose vraiment problème, je peux vous faire une version concise plus travaillée que le résumé actuelle.